Vous êtes-vous demandé qui est Sylvie Fresnais Didier, cette femme enjouée et chaleureuse ? Elle vous accueille dans son univers pour vous proposer de beaux objets qu’elle conçoit avec son imagination et son grand talent graphique. Toutes ces créations résument une vie dont voici quelques étapes :
Découverte de la terre
Après des études aux Beaux Arts d’Amiens où elle s’intéresse à la céramique avec Bernadette Lhôte de 1972 à 1974, elle découvre la puissance du travail de la terre à Paris avec la polonaise Betka Baczkowska qui l’initie à la sculpture et au modelage en 1976.
« Mes yeux se sont ouverts »
Elle entre en 1977 aux Beaux Arts de Bourges. Elle suit l’enseignement de Jean et Jacqueline Lerat « qui m’ont ouvert le monde de la terre en liaison avec la littérature et la poésie. Jacqueline Lerat instaurait avec ses élèves une relation riche, attentive et exigeante. Elle percevait les possibilités de chacun et nous soutenait dans la recherche de l’expression la plus proche, la plus sincère »
C’est le temps de la confrontation avec la terre, sa souplesse, sa force et son caractère, qui implique de trouver l’attitude la plus authentique face à la matière.
Elle travaille aussi avec Yves Mohy, discret mais avec un regard tout à la fois délicat et affuté.
A Bourges, Sylvie Didier rencontre François Fresnais qui devient son compagnon.
La fabrique de poteries de Cliousclat (Drôme)
Sylvie Didier et François Fresnais vont passer deux années à Cliousclat.
Sylvie découvre l’estampage et le monde de la terre vernissée avec
les amis de la Poterie: Gérard Lachens et Catherine Vanier entre autres. Nicolas et Olivier Sourdive succèdent à leur père Philippe qui a rassemblé une belle collection des terres vernissées de toutes les régions de France.
La joie, la gaieté de la poterie usuelle la séduisent totalement.
Elle y conçoit la possibilité de travailler sur le décor en partenariat avec François Fresnais qui approfondit son expérience de tourneur.
Un voyage à vélo
En 1983, Sylvie Didier et François Fresnais parcourent à vélo l’Espagne et le Maghreb à la rencontre des potiers traditionnels, de leur savoir faire, de leurs matériaux et de leurs décors.
En Bourgogne
En 1984, le couple s’installe en Bourgogne dans un ancien moulin qui va devenir la poterie de Sampigny les Maranges.
Pendant une trentaine d’années, ponctuées par la naissance de trois enfants, « le travail à quatre mains » va se poursuivre à la recherche de créations originales très appréciées des amateurs, de l’assiette au plat et beaucoup d’autres objets usuels, jusqu’aux figures décoratives, avec les codes de la terre vernissée.
Ces pièces sont diffusées en France, aux Etats-Unis, au Japon, en Belgique et au Royaume Uni. Sylvie et François Fresnais fréquentent les grands marchés de céramique français, l’International Folk Art Market de Santa Fé (Nouveau Mexique), entre autres.
Ces dernières années, après la tourmente d’une séparation, Sylvie Fresnais Didier explique : « Si je suis encore là, c’est grâce à ma relation avec la terre et a son pouvoir créateur. Ce pouvoir de donner vie à un objet et un sens à ma vie ».
Sylvie Fresnais Didier se recentre sur son activité personnelle, avec l’aide de confrères céramistes qui tournent pour elle des pièces qu’elle a conçues et qu’elle décore.
Elle puise en même temps dans son énergie pour créer de nouvelles formes modelées qui jaillissent de son inspiration.
Les vrais créateurs n’ont pas besoin de s’autoproclamer, n’est-ce pas ?


Have you ever wondered who Sylvie Fresnais Didier is, this cheerful and warm-hearted woman?
She welcomes you into her world to share beautiful objects born from her imagination and remarkable graphic talent. All of her creations reflect a life story, of which here are a few key chapters:
Discovering clay
After studying at the Beaux-Arts in Amiens, where she explored ceramics with Bernadette Lhôte from 1972 to 1974, she discovered the powerful experience of working with clay in Paris in 1976, learning sculpture and modeling with the Polish artist Betka Baczkowska.
“My eyes were opened”
In 1977, she joined the Beaux-Arts of Bourges, where she was taught by Jean and Jacqueline Lerat:
« They opened up for me a world where clay was connected to literature and poetry. Jacqueline Lerat established a rich, attentive, and demanding relationship with her students. She recognized each person’s potential and guided us towards the most genuine, sincere expression.”
This was a time of confrontation with the earth — its suppleness, its strength, its character — which required finding the most authentic stance towards the material.
She also worked with Yves Mohy, a discreet yet sharp and sensitive observer.
In Bourges, Sylvie Didier met François Fresnais, who became her life partner.
The pottery workshop of Cliousclat (Drôme)
Sylvie Didier and François Fresnais spent two years in Cliousclat.
Sylvie discovered stamping techniques and the world of glazed earthenware with friends of the pottery workshop, including Gérard Lachens and Catherine Vanier. Nicolas and Olivier Sourdive took over from their father Philippe, who had built an impressive collection of glazed earthenware from all over France.
She was deeply charmed by the joy and liveliness of everyday pottery.
There, she envisioned working on decorative designs in collaboration with François Fresnais, who continued honing his skills as a potter.
A journey by bicycle
In 1983, Sylvie Didier and François Fresnais traveled through Spain and North Africa by bicycle, meeting traditional potters, discovering their know-how, materials, and decorative techniques.
In Burgundy
In 1984, the couple settled in Burgundy, in an old mill that became the Sampigny-lès-Maranges pottery.
For nearly thirty years, alongside the birth of their three children, their “four-handed work” continued, seeking original creations much appreciated by collectors — from plates to serving dishes and other everyday objects, all following the traditions of glazed earthenware.
Their pieces were distributed in France, the United States, Japan, Belgium, and the United Kingdom. Sylvie and François Fresnais participated in major French ceramics fairs, as well as the International Folk Art Market in Santa Fe, New Mexico.
In recent years, after the turmoil of a separation, Sylvie Fresnais Didier confides:
« If I am still here, it is thanks to my bond with clay and its creative power — this power to give life to an object and meaning to my own life.”
Sylvie Fresnais Didier has since refocused on her personal work, with the support of fellow potters who throw pieces she designs and decorates herself.
At the same time, she draws from her inner strength to create new, hand-modeled forms that spring from her inspiration.
After all, true creators don’t need to proclaim themselves as such, do they?